Ci-haut, une de mes photos du monastère de Sucevita,
Sucevita, Moldavie, Roumanie.
30 juin 2023
Gura Humorului
Pour un moment, ma recherche de Gura Humorului sur Internet fut infructueuse dans le sens que Gura, semblant surgir du 19e siècle, ne semblait pas avoir d'histoire. En tout cas, son histoire fut discrète jusqu'à l'avènement des bains thermaux sur son territoire au 19è.
De fait, Gura est une petite ville rurale insérée dans une vallée, celle de la rivière Humor, parcourue, il m'a semblé, par une avenue principale bordée de maisons d'un ou deux étages souvent désertées d'arbustes, cela contrairement à tant d'autres en Roumanie.
du site Flickr. Filip Dantlevici
Tout de même, pour Radio Romania International:
"Nous nous trouvons dans le centre du comté de Suceava, dans la dépression de Humor. La localité est sise à une altitude de quelque 470 mètres, dans un climat à propriétés sédatives connues et reconnues. Dès le milieu du 19e siècle, les qualités thérapeutiques de la région ont été étudiées en vue de la création d’une station de cure. Rappelons qu’à l’époque, la région de Bucovine faisait partie de l’Empire d’Autriche-Hongrie et que c’est de cette période que datent nombre de stations thermales telles Herculane, dans le sud-ouest et Vatra Dornei dans le nord.
Le premier document qui atteste l’existence de cette localité date de l’époque du prince régnant Etienne le Grand, soit du 26 janvier 1490, Gura Humorului vous attend pour y découvrir plusieurs lieux de culte de grande valeur."
(de Wiki):
"Au cours du xixe siècle, la composition ethnique et religieuse de Gura Humorului a drastiquement évolué.
Lors du recensement de 1930, 40,14 % de la population se déclarent allemands, 32,29 % comme juifs, 22,46 % comme roumains, 2,66 % comme polonais et 1 % comme ruthènes (1,45 % déclarent appartenir à une autre ethnie)4.
Lors du recensement de 2011, 90,17 % de la population se déclarent roumains, 1,59 % comme roms et 0,53 % comme allemands (6,72 % ne déclarent pas d'appartenance ethnique et 0,98 % déclarent appartenir à une autre ethnie)."
Images du site bestwesternbucovina.ro. La vue prise de la fenêtre est ma photo. 31 mai 2023
La photo ci-bas que je n'ai pu me retenir de joindre et trouvée sur le site de l'hôtel Best Western de Gura me semble être une composition en ce qui regarde les monts brumeux en arrière-plan. À moins que ce ne soit pas l'église orthodoxe de Gura Humorului...
Une fois descendue à Gura, je hélai un taxi même si je savais l'hôtel Best Western Bucovina tout près. Ma chambre au 5è étage m'offrait tout à fait cette vue - je ne peux télécharger ma photo - mais d'un peu plus haut.
Comme la salle à manger fermait à 20 h 30, j'y arrivai juste à temps et choisit un plat bien léger pour terminer la journée. Le lendemain serait une journée chargée.
Ma première planification de périple dans cette région m'avait vu choisir Suceava comme base de visite de la région. Réalisant que Gura était plus central pour la visite des églises orthodoxes classées par l'UNESCO, je choisis finalement Gura comme point d'ancrage pour 2 nuitées et une journée bien remplie. Fort heureusement, Best Western Bucovina avait accepté, via Booking.com, de me réserver un chauffeur de taxi pour cette journée du mercredi 31 mai.
Je venais de sortir sur le vaste perron de l'hôtel qu'il arriva dans sa petite voiture taxi. Bogdan qu'il s'appelait. Bien patient et bien aimable. Le prix de la course était fixé à l'avance.
Nous partîmes donc vers le nord sans que j'ose ajouter un arrêt au monastère Humor; je le regrette un peu mais nous nous dirigions vers un autre, réputé pour la conservation exceptionnelle de ses teintes, le monastère de Sucevita pour ensuite nous rendre jusqu'à Suceava (prononcez Sushava). Notez que nous sommes ici en Moldavie roumaine, tout près autant des frontières moldaves qu'ukrainiennes.
Voici le périple planifié de la journée qui, n'offrant qu'une durée de 7 heures pour les excursions, m'obligeait à ne sélectionner que deux ou trois visites.
monastère de Humor. Image de expedia.co.jp
Monastère de Sucevita
Mes photos, sauf une, 31 mai 2023 : vues extérieures (dont l'église paroissiale blanche au milieu du cimetière) murs peints extérieurs dont les Bandes angéliques, détail de la peinture extérieure de l'escalier de Ioan Climax sur le mur nord (du site manastirea-sucevita.ro), vues intérieures du monastère orthodoxe de Sucevita dont le Détail de la porte à lattes.
De Wiki, sous "monastère de Sucevita"
"Le monastère de Sucevița (roumain : Mănăstirea Sucevița est édifié à la fin du xvie siècle par la famille Movila. Il est souvent considéré comme « le testament de l'art moldave ».
Historique
La construction de l'ensemble monastique fut entreprise par Ieremia Movilă et Simion Movilă, futurs princes, et Gheorghe, évêque de Rădăuți et futur Métropolite de Moldavie, tous trois petits-fils de Pierre IV Rareș. Elle dura de 1581 à 1601.
La première église bâtie par les membres de famille Movilă sur l'emplacement de l'actuel complexe monastique était de dimension modeste. Sous le règne de Pierre VI Șchiopul, les trois frères Movilă étaient devenus les conseillers du prince et disposaient d'un important patrimoine lorsqu'ils commencèrent l'édification par l'église érigée entre 1582 et 1584.
Après avoir accédé au trône de Moldavie en 1595, Ieremia Movilă fait ajouter à l'église deux portiques extérieurs aux entrées des côtés nord et sud, puis les murailles fortifiées de forme rectangulaire et les quatre tours d’enceinte qui donnent au monastère son aspect de cité médiévale. Il y ajoute enfin une résidence pour les princes, aujourd’hui en ruines, et les cellules des moines.
L'échelle de vertus. Monastère de Sucevita, Roumanie. Du site Hemis.fr
"Les fresques murales ont été réalisées par les deux grands artistes moldaves Ion et Sofronie2 Zugravul entre et . Elles sont dans un bon état de conservation et possèdent toujours leur couleur dominante vert-foncé, même sur la paroi nord exposée aux intempéries" (sur lequel figure l'échelle des vertus de St-Jean-Climaque, 32 degrés représentant chacun une vertu, que chacun doit gravir après sa mort avec l'aide de son ange-gardien et où le pécheur dégringole et le vertueux atteint Jacob et le Royaume de Dieu) (cité de "Roumanie", Le Routard 2018-2019, p. 248)
Pour en savoir plus, https://www.carnetdeborah.org/post/l-%C3%A9chelle-des-vertus. Du site carnetdedeborah.org:
"Désireux d’affirmer leur foi orthodoxe face aux occupants ottomans, les seigneurs de Bucovine, région du nord de la Roumanie, ont fait construire le monastère de Sucevița en toute hâte. L’église fut construite entre 1582 et 1584. Les fresques ont été peintes en l’espace de dix mois, selon la technique italienne de la buon fresco. Les pigments sont intégrés dans un enduit à la chaux : une fois que celui-ci a séché, la peinture qui s’y trouve emprisonnée se retrouve aussi dure que résistante et apte à traverser les siècles."
De retour à Wiki:
"En 2010, l'église de la Résurrection du monastère de Sucevita rejoint les églises d'Arbore, Humor, Moldovița, Pătrăuți (en), Probota (en), Suceava (de) et Voroneț sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Ces dernières y avaient été inscrites en 1993 sous le nom d'églises de Moldavie pour leurs peintures murales extérieures et intérieures de style byzantin1.
"Intérieur[modifier | modifier le code]
"Un trait caractéristique de la peinture de Sucevița est son penchant pour la narration : on y trouve des cycles complets de vies de St Jean le Nouveau (exonarthex), Saint-Nicolas et Saint-Georges (pronaos)." (de Wiki, sous "monastère de Sucevita")
(De "Roumanie", Le Routard 2018-2019, p. 248) "... Unique aussi à Sucevita, une 2è iconostase séparant le naos du pronaos... Les murs du pronaos sont recouverts du calendrier orthodoxe, le Ménologue. Chaque espace... représente un jour de l'année et le saint martyr qui lui correspond. Le début du mois est marqué par une lune et un signe du zodiaque."
Pour "zoomer", cliquez deux fois sur l'image, même défilante. Pour observer, bouton pause =
Puis on reprit notre chemin vers le nord-est. Sur la route, je pensai que les maisons de Bucovine me paraissaient plus grandes et mieux soignées que celles de Transylvanie en général.
Ma destination était Suceava, une ville à l'histoire prestigieuse en Moldavie, encore assez importante en Bucovine. Comme on y arrivait à l'heure du midi, on rencontrait pas mal de trafic sur des rues courbes à simple voie, ce qui a semblé impatienter mon chauffeur
Suceava, Bucovina, Moldavie roumaine
Vue sur Suceava de la forteresse. Ma photo 31-05-2023
"Histoire
"Le territoire actuel de la ville de Suceava (et de ses alentours) fut déjà habité au Paléolithique. Il existe aussi des traces d'un oppidum dace vers le iie siècle. Pendant la période des migrations vers l'ouest, un établissement autochtone (Carpes, puis civilisation de Dridu) a subsisté, avec des interruptions, sous les dominations successives des Goths, des Huns, des Slaves (Tivertses, Oulitches), des Magyars, des Petchénègues, des Iasses et des Coumans.
Suceava apparaît dans les documents au xiiie siècle, comme fortification du voïvodat de Strășineț (aujourd'hui Storozhinets en Ukraine), mentionné comme vassal et allié de la principauté de Galicie-Volhynie.
Après 1359, lorsque la Moldavie devient une principauté indépendante, Suceava en est la capitale depuis le temps d'Étienne le Grand (qui la fortifie) jusqu'à 1566, lorsqu'elle perd cette fonction au profit de Iași (qui doit son nom aux Iasses).
C'est à partir de la fin du Moyen Âge, entre le xive et le début du xve siècle, qu'une très grande communauté arménienne s'installe dans la ville et en devient rapidement une des populations principales1.
Suceava reste néanmoins le cœur historique de la Moldavie et la capitale de la partie nord du pays (Țara de Sus) jusqu'en 1775 lorsque le nord-ouest de la Moldavie est annexé par l'empire d'Autriche et nommé Bucovine.
.....
Dès lors, Suceava n'est qu'une ville mineure de transit entre l'Empire austro-hongrois et le Vieux Royaume roumain (roumain : Vechiul Regat, allemand : Altreich), jusqu'au rattachement de la Bucovine à la Roumanie en 1918.
Tout au long de l'entre-deux-guerres, Suceava connait un développement infrastructurel supplémentaire au sein du Royaume de Roumanie alors élargi. À partir des années 1950 (concomitamment à la montée du communisme en Roumanie), Suceava a été fortement industrialisée et une part importante de bâtiments historiques de son centre historique (y compris l'ensemble de la Franz Josef Straße)2,3 est démoli est remplacé par des immeubles de types Plattenbau sur ordre des anciens responsables communistes.
Après la révolution roumaine de 1989, la ville connait une désindustrialisation ce qui entraîne un déclin économique et démographique."
(tiré de Wiki sous "Suceava")
Quelques minutes plus tard, Bogdan me déposait à la forteresse militaire moldave sur la colline de Suceava, la Cetatea de Scaun: forteresse de la Chaise, en français. Peut-être y avait-il un autre sens au terme "scaun" à l'époque, car il est difficile de croire qu'il était intentionnel de nommer la forteresse de cette manière.
Sur le site, je m'achetai un billet, le 2è seulement avec celui de l'Église noire de Brasov, et un breuvage et m'acheminai vers la large passerelle de bois qui donne accès à la forteresse.
Panorama sur le château fortifié Cetatea de Scaun (Citadelle de la Chaise)
Cetatea de Scaun: murailles vues de l'extérieur, vues intérieures, portes et collection de clés, fauteuil du roi, monnaie moyen-âgeuse, cour intérieure et ses voûtes
Mes photos, 31 mai 2023
Cetatea de Scaun
"Le château a été construit à la fin du XIVe siècle sous le règne de Petru Mușat . Elle fut ensuite davantage fortifiée à l'époque d' Alexandre Ier et d'Étienne III ( roumain : Ștefan cel Mare ). À la fin du Moyen Âge , elle faisait partie d'un système de forteresses médiévales construites par les monarques moldaves afin de résister à la menace expansionniste de l' Empire ottoman . À l'époque où la ville de Suceava était la capitale de la Moldavie, soit entre 1388 et 1565, le château servait également de résidence princière. [5]
........
Bien qu'il n'ait jamais été conquis par ses envahisseurs, peu importe d'où ils venaient, le château a été détruit par Dumitrașcu Cantacuzino . [6] Après sa destruction, il fut abandonné pendant environ 300 ans. [7]
Après que les hauts plateaux du nord de l'ancienne principauté médiévale de Moldavie furent annexés par la monarchie des Habsbourg suite au traité de Küçük Kaynarca à la fin du XVIIIe siècle et devinrent désormais connus sous le nom de Bucovine ( allemand : Bukowina ou Buchenland ), le château fut finalement réparé par un architecte autrichien. Karl Adolf Romstorfer, qui a relevé ses murs défensifs de la ruine et a également travaillé sur son donjon à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. [8] [9] ...." (tiré de Wiki sous "Forteresse médiévale de Suceava")
Illustration de l'histoire de la forteresse projetée en format numérique sur la muraille . Impressionnant !
Diverses vues intérieures et extérieures sur la forteresse.
Village musée de Bucovine
Je tenais à visiter un des villages musée entrevu sur le Web qui présente différents types de demeures roumaines traditionnelles. Il y en avait un à Bucarest qui paraît le plus complet, il y en aurait un à Sighetu Marmatei en Maramures, mais j'avais choisi de voir celui-ci qui jouxte la forteresse de Suceava. Et j'ai été comblée de maisons anciennes et typiques.
Panorama du village musée roumain de Suceava
mes photos 31 mai 2023
Le temps est si doux en Europe continentale. Et vaporeuse, la brise qui, à peine, soulève le rideau de cette demeure.
Pour en apprendre plus sur la maison bucovine, roumaine vs allemande, et sur les moeurs et coutumes roumaines, cliquez ci-bas sur le lien: http://atlas.usv.ro/www/codru_net/CC21/2/maisons.pdf. Intéressant
Avant de quitter le village musée de Suceava, j'achetai à la boutique 3 demeures typiques miniatures peintes en terre cuite. Comme je suis incapable de faire accepter une image de plus sur cette page, je ne peux donc pas les montrer.
La journée avançait et si je voulais voir le monastère orthodoxe Saint-Jean-le-Nouveau avant de partir, je devais quitter le site et m'orienter. Je suivis ainsi une route qui contournait le site de la forteresse en descendant la colline vers la ville, coupai à travers une sorte de semi-parc semi-cimetière, sur les conseils d'un Roumain, pour me retrouver sur un large trottoir qui me mena à l'église en cause sise dans un parc urbain, comme à tant d'autres endroits en Roumanie. Je profitai du site pour m'asseoir un peu, car l'église étant en rénovation, on ne pouvait y entrer.
Je repérai pour cela le perron de bois d'un sombre réduit de pierre où bizarrement, en pleine ville, il y avait à l'intérieur, dans un des récipients de bois vides, de la farine fraîchement moulée. Un petit chat frêle sur ses pattes sortait d'on ne sait où en semblant être attiré par l'extérieur et le craindre en même temps. Puis il s'enhardit et franchit le pas de porte pour s'acheminer lentement vers un grand arbre en semblant captivé, ou effrayé, par les quelques hommes qui travaillaient autour de l'église.
Sfantului Joan cel Nou (Saint-Jean-Le-Nouveau)
Je crois bien que c'est sur le perron de ce pavillon ci-dessus que je m'assis un peu.
Du site marturieathonita.ro
Je sortis alors de l'enceinte de l'église et repérai un petit parc adjacent à la rue achalandée par laquelle j'étais arrivée, pour me reposer un peu. La dame assez âgée à qui je m'adressai se mit, comme d'autres dames à qui je m'étais adressée pour des renseignements, à me parler, mais longuement, en roumain. Je lui souris en remerciement de sa convivialité, puis m'adressai à une dame plus jeune qui avait un cellulaire à la main. Elle me fit signe qu'elle appelait un taxi pour moi. J'étais un peu inquiète car j'avais un train à prendre assez loin de là, à l'autre bout de la ville: m'avait-elle bien comprise, le taxi allait-il venir ou arriverions-nous à temps à la gare? Eh bien, la réponse à toutes ces questions fut oui. Je pris à temps un train complet et dut ainsi demander à un jeune homme si je pouvais m'asseoir sur la banquette à côté de lui. Je ne sais pas pourquoi mais dans le nord du pays, le train était souvent plein; pourtant, ce n'était pas en majorité des gens âgés qui voyageaient.
Mais voilà que le garçon en question non seulement me jasait assidument en anglais mais se montrait empressé, à tel point qu'à notre arrivée à Gura Humorului, il me demanda deux fois s'il pouvait m'accompagner. Comment être polie en lui signifiant que non? Ce qui fut tout de même fait: je lui déclarai que je prenais un taxi alors que l'hotel si près et sans bagages, je n'avais pas l'intention d'en prendre. "Un jeune gigolo", me suis-je dit, en marchant vers l'hotel sur le trottoir un peu bancal de la rue principale.
À l.hôtel, je soupai sur la terrasse quasi-déserte de "sarmales", un plat très populaire en Roumanie qui ressemble beaucoup à nos cigares au chou mais où le chou est fermenté, à ce qu'on m'a dit.
Comme la brunante n'était pas encore tombée, je décidai de confirmer auprès de Bogdan ma visite du monastère Voronet, seulement à 5 km de là. C'est son frère, César, qui vint me chercher.
De Québec, à cause de la courte distance et de la route de campagne qui y mène, ma planification était de louer un vélo pour y aller, j'en avais même parlé à l'hôtel par courriel, mais n'ai jamais eu le temps, le matin, de me rendre en chercher un. Bien dommage, parce que la route rupestre, plane et bordée de maisons qui y menait à seulement 5 km de l'hôtel longeait la rivière dans un décor tout à fait bucolique.
Voici d'ailleurs une image du Web de la rivière Humor qui borde la petite ville de Gura.
rivière Humor en bordure de Gura Humorului. Image de tripadvisor.ca
Puis le monastère de Voronet
(vous me connaissez, de Wiki, sous "Voronet"):
"Le monastère de Voroneț ((ro) Mănăstirea Voroneț) est un monastère de Bucovine en Roumanie, se trouvant près de la ville de Gura Humorului. Il a été bâti sous l'ordre d'Étienne III le Grand ((ro) Ștefan cel Mare) en 3 mois et 3 semaines, du 26 mai au à la suite d'une victoire contre les Ottomans.
...
"Peinture sur un mur à l'extérieur représentant le jugement dernier. En style orthodoxe byzantin on y voit à gauche le paradis où on trouve des saints et en bas à gauche l'Arbre de la Vie et la Croix orthodoxe. Dans la partie droite on voit les enfers avec des démons et le feu qui descend dans les abysses de la terre. En haut il y a l'image contemplative du Christ tout-puissant qui regarde avec sagesse les deux mondes et à droite et à gauche du Christ, on voit les signes du zodiaque."
Alors que la couleur dominante de Sucevita était le vert et aussi le rouge, Voronet est réputé pour le bleu de sa peinture. Celle du mur sud, si je me souviens bien, car le mur nord est, comme je le constaterai, presque complètement délavé.
Monastère de Voronet. Maison habitée adjacente, celle du gardien? Mes photos sauf une. 31 mai 2023
Au retour, je réalisai que je devais encore me procurer de l'argent comptant. Pour cela, je me rendis tout près de l'hôtel; un guichet polyvalent donnait sur le trottoir. En me positionnant devant, je réalisai que le grand gaillard assis sur un muret juste devant le guichet ne bougeait pas. Je décidai de l'envisager; je le regardai dans les yeux, ce que, d'instinct, je ne sais trop pourquoi, une habitude familiale, je pense, je fais rarement. il me sourit légèrement. À moitié rassurée, je souris aussi, et m'attelai à la procédure du retrait d'argent de ce guichet étranger. Tout se passa bien et je jetai un coup d'oeil et un demi-sourire reconnaissant à mon spectateur silencieux. Je pouvais enfin aller profiter de ma chambre et me reposer. Demain, je partais à 8 heures pour le Maramures et Baia Mare.
En me levant tôt, j'avais bien le temps de déjeuner dans la vaste salle à manger de l'hôtel Best Western Bucovina où plus d'une dizaine d'Asiatiques occupaient déjà quelques tables de même qu'un homme seul de type slave - de ceux qui ne rient jamais ou rarement - peut-être un voyageur.
Le buffet était habituel en Roumanie, que ce soit dans les auberges ou hôtels: viandes froides, oeufs cuits durs, boulangerie, parfois viennoiseries, café... Varié et bien, mais ne comptez pas commencer votre journée comme à la maison avec lait et céréales; il n'y en a jamais.
Mon train passait à 8 h 45. La gare de Gura à 8 heures 15 était bien tranquille, comme elle l'avait été à mon arrivée d'ailleurs. J'étais en avance comme j'aime toujours l'être lorsque je ne connais pas les airs et eus bien le temps de voir le peu qui s'y passait: deux jeunes gens, probablement Roms, en habits colorés, bronzés à outrance et enlacés à plus finir sur un banc, des chats rachitiques, sales et couettés dont personne, sûrement, ne s'occupait qui erraient au travers des voies ferrés - d'ailleurs j'en ai des photos.
Ceci semble être un défaut des Roumains, si c'en est un, car on m'a dit qu'ils ne s'occupent pas ou peu de leurs animaux en les laissant aller où ils veulent et ne les soignant pas lorsqu'ils sont malades. Remarquez que chez nous aussi, si les animaux de ferme ne représentent pas de revenus, ils ne seront pas soignés non plus; les animaux domestiques le sont plus souvent mais encore là, pas toujours. Question de moyens.
Par contre, Le Routard 2019 souligne à la page ... qu'en campagne isolée, un événement quotidien à ne pas manquer est le retour par eux-mêmes des animaux de ferme libres de leurs allers- et venues au coucher du soleil, autour de 20 heures ou 20 h 30.
Gare de Gura Humorului. 1er juin 2023
Ce trajet en était un d'un peu plus de 9 heures jusqu'à Baia Mare dans le Maramures (prononcez Marramurresh) avec une escale assez longue à Dej Calatori que j'estime au début du judet du Maramures.
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