La Roumanie (suite 2) le Maramures

Ci-haut, une de mes photos d'une maison du village de Breb,

Maramures, Roumanie..

2 juin 2023

 

À Dej Calatori où je devais laisser mon train poursuivre sa route vers le nord, vers Sighetu Marmatei (tout près des frontières avec l'Ukraine que, dans ma planification, j'avais tenté d'éviter pour les raisons que l'on connaît) l'escale a été la plus longue que j'aie eue, de plus d'une heure et demie, à attendre le train qui se dirigeait plutôt dans le Maramures vers le nord-ouest, vers Baia Mare. La gare de Dej, à ce que j'en ai jugé, se situe aux confins entre la Bukovine et le Maramures. 

 

 

la gare de Dej Calatori, côté voies

image de media9.ro

 

 

Attente de transit à la gare de Dej

 

Étant donné l'heure, je voulais bien sûr mettre à profit ce temps d'attente pour manger un peu. Je me dirigeai donc vers la petite épicerie, tout au bord d'une rue achalandée jouxtant la gare, tenue par deux femmes: une aimable et l'autre... Dieu donné, quelle humeur massacrante!  Difficile même d'acheter quelque chose avec elle. Heureusement, l'autre dame était là pour aider. Est-ce à cause de cela, en retournant m'asseoir sur les bancs de gare du côté des trains et roulant cahin-caha ma valise sur un passage de sable caillouteux, j'échappai mon sandwich à demi déballé qui toucha le sol? Je décidai de seulement le secouer un peu: décision discutable.

Sur le banc à l'extrémité de la gare, j'eus l'occasion de jaser en anglais avec une jeune fille blonde châtaine, bon chic bon genre  dans sa robe fleurie façon 1960, jeune mariée, m'a-t-elle dit, qui attendait son mari qui venait la chercher. Elle me raconta travailler avec son mari, entrepreneur, mais rêver de devenir infirmière; je lui souhaitai bien sûr de réaliser son rêve.

Entre temps, on dut composer avec un petit homme très brun, probablement un Rom, qui insistait pour qu'on lui donne de l'argent. Impatientée,, j'élevai la voix pour lui dire de nous laisser tranquille; il l'éleva aussi et partit. Quelques minutes plus tard, je le rencontrais devant les guichets de la gare qui s'achetait des billets pour lui et sa famille. Je perdis ma vision romantique des Romanichels. La jeune femme me dit que lorsque ça arrivait, elle leur en donnait pour acheter la paix.

Plus tard, lorsque je me présentai aux toilettes, je constatai que c'étaient des «Roms" qui étaient chargés de nous louer son accès en échange de papier toilette.

Le lieu était propre et non rénové depuis belle lurette. À plusieurs endroits en Roumanie, on peut voir des lieux publics peu ou pas rénovés qui présentent des carrelages brisés en plusieurs endroits ou des tuyaux à la peinture écaillée et en partie rouillés. Mais les endroits publics sont propres ou très propres: l'essentiel.

 

Le train était là. Le reste du voyage fut, comme d'habitude, agréable, même si, comme dans le wagon que j'occupais entre Suceava et Gura en Bucovine, j'eus bien chaud dans ce train panoramique entièrement vitré, parois et toit.

J'eux cependant l'agrément de jaser avec un autre Roumain, un jeune universitaire qui se rendait voir sa famille à Baia Mare, comme moi. "Un nouveau wagon", me dit le garçon, devant mon commentaire selon lequel je n'étais pas consciente d'avoir acheté un billet de train-sauna. Trop de vitres équivaut à trop d'ensoleillement et à trop de chaleur au cours de voyages qui durent souvent plusieurs heures.

L'étudiant me parla, entre autres choses, de son souhait de travailler en Hongrie après ses études, ou en Autriche, comme d'autres qu'il connaissait. Car travailler là-bas serait bien plus payant que de travailler en Roumanie, disait-il. Sans doute aussi pour voir un peu les ailleurs possibles.

Il me raconta aussi tout bonnement que les Roumains-es n'aiment pas les touristes. Surprise, je lui fis remarquer ce qu'il savait sans doute déjà, que les touristes apportent bien de l'argent chez eux, en euros ou en  dollars. Il haussa imperceptiblement les épaules. Et nous descendîmes à Baia Mare par un temps tout aussi resplendissant que tous les autres jours, tout au cours de mon périple en Roumanie.  

 

 

BAIA  MARE, Maramures (Marramourrresh)

 

Je pris un taxi pour me rendre à mon hôtel La Fontana au centre de la vieille ville. L'hôtel, encadré de bâtisses anciennes, était rénové et charmant. Comme d'habitude, j'eus une assez belle chambre avec, bien sûr, salle de bain privée.

Comme ils offraient le service de restauration 3 repas par jour, je soupai sur une terrasse à côté d'une fontaine mais bordée du stationnement désert de l'auberge où il y n'avait, heureusement, pas d'allers et venues.

 

La Fontana. Image de la cour intérieure et terrasse. Site Web de l'hôtel

 

Même si la brunante avançait et que j'étais fatiguée, je décidai d'aller faire un tour vers l'attrait central de la vieille ville qui n'était qu'à environ 500 mètres. 

Lorsque je rentrai à l'hôtel, j'étais complètement fourbue. À demain!

 

 

Piata Cetatii (place de la Citadelle)

mes photos, sauf la vue aérienne. 1er juin 2023

Turnului Stefan (tour d'Étienne), l'église catholique Ste-Trinité (cella aux clochers noirs galbés), l'Église orthodoxe St Nicolas (aux clochers gris pâle pointus) et vue aérienne de la Place de la citadelle (Photo d'Ilie Olar) pour situer les deux églises et la tour

BAIA  MARE

 

(tiré de Wikipedia, sous "Baia Mare")

"Baia Mare signifie littéralement « la grande mine », « mare » signifiant « grand » en roumain et « baie » étant un archaïsme roumain équivalent au hongrois « bánya » signifiant « mine »3. On trouve partout le mot baie là où il y a d'anciennes mines en Roumanie.

La ville est un centre industriel, commercial et culturel, tristement connu pour la catastrophe de 2000, accident minier au cours duquel des tonnes de cyanure de l'industrie aurifère furent déversées dans le bassin hydrographique du Someș et de la Tisza à la suite de la rupture d'un barrage qui contenait des eaux contaminées. On a qualifié cette catastrophe de pire désastre écologique depuis Tchernobyl.

Une importante école de peinture, sous l'influence de l'impressionnisme et de l'expressionnisme, a été fondée ici à la fin du xixe siècle par des artistes venus des quatre coins du monde.

"Histoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges archéologiques montrent que ce territoire a été habité à partir du paléolithique supérieur. À l’âge du bronze apparaissent les Carpes, tribu Dace (des Thraces septentrionaux) dont le nom signifie « rocailleux » et qui a laissé son nom aux Carpates. Les caractères ethnographiques des Daces se sont mieux conservés dans la Marmatie voisine et autour de Baia-Mare, ce qui en fait une zone de grand intérêt pour les ethnologues.

La plus ancienne trace écrite de la ville remonte à l'année 1142, lorsque le roi hongrois Géza II encouragea les paysans et nobliaux de Lorraine, du Luxembourg et de Rhénanie à coloniser la Transylvanie alors hongroise pour la protéger de l'invasion des nomades Coumans. On considère que la ville est ainsi fondée sous le nom Neustadt au xiie siècle par ces immigrants venus de Saxe2.

Le nom de Baia Mare est ensuite mentionnée pour la première fois dans un document de 13292. La ville y est présentée comme un centre minier et une cité médiévale à majorité allemande, bénéficiant de larges franchises, sise dans le comitat hongrois de Satu Mare (Szatmár). Cette nouvelle attestation documentaire provient la chancellerie du roi de Hongrie, Charles-Robert d'Anjou. Mais c'est la chancellerie du roi Louis d’Anjou, le , qui détaille le mieux les institutions de la ville. L'Hôtel des monnaies de Baia Mare est mentionné pour la première fois en 1411 et présenté comme l'atelier le plus renommé de ce type en Transylvanie.

En 1446, le domaine de Baia Mare avec toutes ses mines devient la propriété du voïvode de TransylvanieJean Hunyadi, en remerciement pour son courage contre l’invasion ottomane. C'est à ses frais que l'on entreprend la construction de la cathédrale Saint Étienne ayant comme annexe « La Tour d’Étienne »." (tiré de Wikipedia)

 

Selon les études linguistiques sur l'origine du roumain et de l'albanais, la romanisation des Daces et des Thraces s'est faite à cheval sur le bas-Danube, et celle des Illyriens en Dalmatie, en deux processus séparés qui ont donné au ive siècle d'un côté les Dalmates (zone rose) et de l'autre les Proto-Roumains qui, au ixe siècle se sont séparés en Aroumains (petite zone violette) et en Dacoroumains (grande zone violette), tandis que les Daces non-romanisés (Carpes : zones bleues) migrèrent vers la péninsule des Balkans lors des invasions des Goths, des Huns et des Gépides, participant à l'ethnogénèse des Albanais (zone orange), ce qui expliquerait le lexique commun au roumain et à l'albanais. (tiré de Wikipedia sous "Carpes")

 

À noter (tiré de romaniatourism.com)

The hills overlooking Baia Mare are home to Europe's northernmost reserve of Castanea sativa (sweet chestnut tree).

...

Next to Piata Izvoarelor square stands the only remaining part of town's 15th century medieval fortifications: the Butchers' Tower (Turnul Măcelarilor), built to defend the old citadel's southern gate.
Because town's weapons were stored in Butchers' Tower the structure is also known as the Armory Tower.

During the medieval times, Butchers' Guild was the richest and most influential of Baia Mare's 23 guilds

Intéressant!  Profil démographique de la ville:

Répartition de la population par etnie
Année7,8 Roumains Hongrois Allemands Juifs Roms Ukrainiens Autres
Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb %
1880 4 544 40,63 6 271 56,08 225 2,01         31 0,28 52 0,46
1920 7 823 48,39 5 170 31,98 1 232 7,62 1 843 11,40     .   99 0,61
1930 9 747 54,52 5 680 31,77 168 0,94 1 987 11,11 164 0,92 7 0,04 54 0,30
1956 21 049 55,88 15 341 40,73 103 0,27 1 060 2,81 22 0,06 34 0,09 48 0,13
1977 73 877 73,16 25 591 25,34 440 0,44 270 0,27 465 0,46 192 0,19 97 0,10
1992 119 718 80,24 25 944 17,39 1 008 0,68 91 0,06 1 969 1,32 340 0,23 72 0,05
2002 116 821 84,70 19 687 14,27 249 0,18 2 0,00 733 0,53 254 0,18 165 0,12
2011 96 105 77,66 12 750 10,30 270 0,22 32 0,03 3 107 2,51 153 0,12 11 321 9,16

 

Après m'être autant laissée aller sur les infos historiques, j'enchaîne.

Après un déjeuner esseulée à l'auberge - en ce début juin, j'y étais seule dans la salle à manger - je partis à pied tel que je m'étais résolue à le faire lors de ma planification à Québec. En effet, la proprio de l'auberge a ignoré et même refusé de prendre entente avec un chauffeur de taxi pour l'excursion de cette journée du 2 juin et pour son tarif, comme l'avait fait Best Westerne à Gura.

Comme j'ai eu raison de relancer quelques fois cette demande via le service de messagerie qu'offre Booking.com avec l'hôtel!  Car l'option alternative non seulement limitait mes découvertes car je devais me déplacer en autocar mais rendait le périple de la journée incertain puisque je ne pouvais vérifier de Québec l'horaire de l'autocar qui partait de Baia pour se rendre dans la campagne au nord-est de la ville. Je m'étais résolue à suivre ce plan trouvé sur le Web, me rendre quelque part à côté de la gare ferroviaire de Baia d'où, je l'espérais, partait bel et bien un autocar local pour Ocna Sugatag au nord-est de Baia et au sud de Sighetu Marmatie que je tentais d'éviter à cause de sa grande proximité avec l'Ukraine en guerre.

Fort heureusement, avant ça, je pouvais prendre le temps de marcher et de me rendre à la gare à pied puisque cet autocar selon l'horaire trouvé ne partait qu'à 11 heures AM. Je remontai donc la rue de la veille au soir et passer devant l'église orthodoxe St Nicolas, Sfantalui Nicolai, sur le parvis de laquelle attendait patiemment un gentil toutou d'un maître rendant sans doute ses dévotions à la Vierge ou à quelque saint que ce soit.

Strada(rue)Crisan. Au fond, Église byzantine réformée de Baia Mare. Devanture et porte de l'église orthodoxe St Nicolas.

Mes photos. 2 juin 2023

 

En repérant sur l'avenue quelques magnifiques façades, je poursuis tout droit jusqu'à la Place de la liberté, Piata Libertattii, grande et bordée de commerces tranquilles à cette heure-là.

J'y photographie le joli effet créé par des jets d'eau sur la rue avoisinante et y découvre une oeuvre sculpturale de plain pied en bronze représentant cinq hommes, dont un peintre, un autre semble être dessinateur. 

Strada Crisan. Piata Libertatii (Place de la liberté)

Mes photos. 2 juin 2023

 

Bien que je ne sois pas sûre que les artistes nommés ici soient bel et bien ceux représentés par l'oeuvre sculpturale ci-haut, voilè ce que j'ai trouvé sur le site ziarmm.ro:

"La Mairie de Baia Mare souhaite placer un groupe statuaire composé des cinq fondateurs de l'École de Peinture Baimărean, Iványi-Grünwald Béla, Hollósy Simon, Ferenczy Károly, Réti István, Thorma János sur la Place Libertății.

...

 

"L'œuvre d'art en bronze est réalisée par le sculpteur oradeen Deak Arpad, réalisée dans un style réaliste avec des tendances impressionnistes. Ce monument du forum public valorisera l'espace public, créera un espace public marquant pour l'accès à la ville et transmettra un message approprié aux visiteurs, lié à l'histoire de cet objectif culturel. Cette œuvre d'art sera un point d'attraction pour les touristes désireux d'identifier la personnalité du beau mythe Baimare de la ville des peintres, ville des arts. L'ensemble statuaire sera complété par une série de panneaux urbains avec des reproductions de peintures d'artistes de Baimăra, un projet en cours à partir de 2021", indique le rapport d'approbation de ce projet de décision."

En déambulant sur Georghe Sincai, je repère un café et décide que j'ai le temps de m'arrêter. Bien contente d'avoir le loisir et le temps de le faire je m'attable à l'extérieur et commande un café en profitant de ce moment aux abords d'une grande avenue de baia Mare que je trouve bien agréable comme ville. Une petite fille d'environ 8 ans vient nous demander de l'argent à moi et à mes voisins. Je n'ai pas remarqué si eux lui en ont donné mais j'ai donné le pourboire que j'avais préparé pour la serveuse. Et continuai mon agréable déambulation sur les avenues de Baia Mare pour tomber, après un virage sur Strada Culturii, sur une vaste place dégarni qui bordait de grands immeubles qui m'ont semblé résidentiels où je n'aurais pas détesté demeurer, étant donné le caractère si léger, ouvert et plaisant de la ville. Il faut dire que la journée était resplendissante.

Immeubles résidentiels du parcul Mara (parc Mara)

Mes photos, sauf une. 2 juin 2023

 

Et voilà que loin devant moi, au bout de cette grande avenue qu'est boulevardul Unirii, je vois.... d'abord, je ne savais pas exactement quoi tellement, même de loin, c'était imposant, mais probablement une autre de ces églises mais en briques rouges. Comment peut-on construire un édifice aussi haut et à plusieurs sections en briques, pensais-je?

Quitte à faire un détour en passant tout droit devant boulevardul Traian sur lequel je devais tourner, je voulais me rendre à cet magistrale construction.

 

Voici le contexte de construction de ce fabuleux édifice ( https://www.catedralabaiamare.ro/istoric/):

Bref historique de la cathédrale épiscopale orthodoxe « Sainte-Trinité »

En 1990, après la libération de la dictature communiste, le Saint-Synode du BOR a décidé le 12 février 1990 de réactiver l'épiscopat du Maramures pour inclure les comtés de Maramures et Satu Mare. PS JUSTINIEN CHIRA – fils du Maramures – a été élu et installé à la tête de ce diocèse. Le siège du nouveau diocèse a été établi dans la municipalité de Baia Mare, la ville-siège du comté, où vivent plus de 100 000 croyants orthodoxes.

Dans la ville de Baia Mare, avec une si grande population orthodoxe, il n'y avait que trois églises orthodoxes, c'est pourquoi le besoin urgent de construire des lieux de culte s'est fait sentir, compte tenu du fait que la ville s'est beaucoup développée au cours des 40 dernières années ( au cours de la période 1948-1998, la population de la ville a été multipliée par 5, passant de 30 000 à environ 150 000 habitants), c'est-à-dire précisément pendant la période où les constructions religieuses étaient interdites.

 

La nécessité de construire une cathédrale orthodoxe roumaine, qui serait représentative de la population majoritaire de la municipalité et de la zone d'influence, était évidente.

  

Comme j'avais raison au sujet de la précarité d'une telle construction en briques, maçonnerie, stabilité et tout (tiré du site de l'église épiscopale de Baia Mare, boulevard Unirii):

19 juin 2015 

Jeudi 18 juin au soir, les travaux d'élévation +47,65 m de la structure de la Cathédrale Épiscopale ont été achevés. Les ouvriers du bâtiment ont fait des efforts particuliers pour pouvoir terminer cette étape dans les délais (construction des diaphragmes P1, P2 et P3, à partir de l'élévation +45,25m ainsi que coffrage, renforcement et coulage du béton dans la plaque circulaire à partir de l'élévation +47,65m). m) . Pour la construction de cette section de la structure (élévation +45,25 m à élévation +47,65 m) ont été utilisés : 827 mètres carrés de coffrage, 20 308 kg d'armature PC BST S500, 102 mètres cubes de béton C25/30 et 14 mètres cubes de béton. mètres de brique. En vue de la poursuite des travaux et de la réalisation du dôme central, un échafaudage (structure) métallique de 43 tonnes a été conçu par le Dr Gelu Zaharia et fabriqué par SC Hefex SRL, qui sera érigé et installé à une altitude de +47,65 m à une grue géante (500 t) amenée spécialement pour cette opération. Également avec cette grue, le mardi 23 juin, après le levage de l'échafaudage, la grue à tour sera ancrée et soulevée du chantier, avec une autre section de 12 m.

Archid. Niphon

L'étape des travaux à la Cathédrale

 Sur le chantier de construction de la Cathédrale Épiscopale, les travaux des diaphragmes entre les élévations +42,85 m et +45,10 m, pour lesquels ils ont été utilisés ; 827 m2 de coffrage, 15 000 kg de fer BST500S, 86 m2 de béton C25/30M et 13,5 m2 de brique pour maçonnerie. Actuellement, les travaux sont en cours sur le coffrage de la dalle à +45,25 m d'altitude, et la semaine prochaine, d'ici le 15 mai, la dalle, les armatures montées et le béton coulé seront terminés. Selon le calendrier d'exécution, le délai de réalisation de ces travaux a été dépassé de deux semaines en raison de la complexité des travaux, des conditions météorologiques défavorables et de certains problèmes d'organisation. 

 

La cathédrale épiscopale Sfanta Treime (Sainte-Trinité) de Baia Mare

Les deux premières sont mes photos; les autres des sites HVP, casavisonesti.ro, Baia Mare, Radio Renasterea.  

 

Depuis plusieurs jours, je visite des monastères et églises orthodoxes. Alors quelle est-elle au juste? 

(tiré de Encyclopédie canadienne, Église orthodoxe, par David J. Goa)

"Histoire ancienne

"Au Ve siècle, les anciennes provinces patriarcales de Rome, de Constantinople, d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem sont bien établies. Par la suite, des divergences théologiques, liturgiques et canoniques ainsi que des conflits politiques apparaissent entre Rome et les autres provinces.

"Le grand schisme de 1054 sépare Rome (l'Église catholique romaine) de Constantinople et de la majeure partie des fidèles des trois autres territoires, qui formeront l'Église orthodoxe. Les divergences qui provoquent ce schisme, et qui séparent toujours les Églises romaine et orthodoxe, touchent notamment la théologie de la Trinité et l'organisation ecclésiale. Les Églises orthodoxes contestent les enseignements de l'Église romaine sur le Saint-Esprit et sur la nature de l'autorité dans l'Église, en particulier la primauté du pape. Les orthodoxes considèrent la mentalité légaliste du CATHOLICISME romain et du protestantisme comme le problème central de la pensée et des institutions chrétiennes occidentales.......

"En théorie, l'unité de ces Églises byzantines réside dans leur reconnaissance mutuelle d'une foi et d'un culte commun plutôt que dans une autorité visible ou une structure administrative. En pratique, toutefois, les patriarches des diverses sections, quoiqu'indépendants, ont tendance à reconnaître la primauté du patriarche oecuménique de Constantinople. Un deuxième groupe, celui des Églises orthodoxes orientales (non chalcédoniennes), comprend les Églises orthodoxes arménienne, copte, syrienne, éthiopienne et de l'Inde du Sud. Ces églises, qui n'adhèrent pas officiellement à la doctrine de la double nature du Christ adoptée en 451 par le concile de Chalcédoine, font néanmoins partie de la grande famille des Églises orthodoxes."

(de Wiki, sous Christianisme orthodoxe)

"Le chant revêt une importance particulière dans la liturgie orthodoxe, en particulier géorgienne, russe ou serbe. Ils sont compris comme prière à part entière ; ils ne doivent donc être « produits » que par les voix humaines. L'utilisation des instruments n'y est pas admise parce que les instruments ne peuvent prier. Dans les autres Églises orthodoxes, la musique instrumentale est rare. Une théorie, envisageant cette aversion contre la musique instrumentale, la rapproche des orchestres usuels dans les jeux du cirque romains ; les chrétiens considèrent les jeux du cirque, dans lesquels ils étaient parfois les victimes, comme un culte idolâtre.

Dans la liturgie orthodoxe, on se signe chaque fois que la Trinité est mentionnée. Le signe de croix se pratique selon un mouvement de droite à gauche : front, poitrine, épaule droite, épaule gauche. Le pouce, l'index et le majeur sont liés pour représenter la trinité, tandis que l'annulaire et l'auriculaire sont repliés dans la paume pour signifier le dogme de la double nature de Jésus Christ (Dieu et Homme). On se signe aussi en admirant une icône avec ou sans prière et dans d'innombrables autres occasions, laissées à la discrétion du croyant.

Le fidèle est, en principe, debout à l'office ; beaucoup d'églises n'ont de sièges que le long des murs pour les personnes âgées ou affaiblies. La position à genoux est peu fréquente ; le dimanche, on connaît quelques grandes prosternations dans les Églises d'Europe centrale ou d'Égypte.

 

Ci-bas un chant choral d'enfants trouvé sur YouTube suivi par un mémorable Notre Père performé par un choeur araméen de Georgie 

Peut-être la plus belle église de l'orthodoxie chrétienne, La laure des grottes de Kiev, lieu de résidence du primat de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou), By Michele Ursino. Flickr BY-SA 2.0

du site observatoirepharos.com

 

Après quelques heures de déambulations et être retournée prendre le boulevardul Traian, j'atteins la gare ferroviaire et repère un bâtiment à côté d'elle qui se révèle fermé. Cependant, il y a un long quai qui le jouxte, surtout avec bien des gens qui semblent attendre. Je m'informe. Les renseignements sont flous; je suis perplexe. Je suis au bon endroit mais... Un chauffeur d'autocar m'indique de m'adresser à une femme qui attend elle aussi, ce que je fis. Elle s'informe pour moi en roumain. Cela ne semble pas concluant. Finalement au bout de 30 minutes ou plus - heureusement que je n'étais pas à la dernière minute pour mon autocar de 11 heures - elle dit avoir appris que mon autocar arrivera vers midi. Je suis déboussolée et ne sais même pas à quel quai. Mais je crois avoir repéré d'autres dames qui attendent le même autocar que moi. Il arrive. Et le chauffeur nous dit qu'il ne retourne pas de suite à Ocna Sugatag - d'où je pensais prendre un taxi s'il n'y avait pas d'autocar pour aller à Breb - mais vers 14 heures. Les dames sont très contrariées et moi, catastrophée. Il est autour de midi. Impossible d'attendre jusque là. Je dois trouver autre chose.

Un homme dans une voiture m'offre de me reconduire. Je ne sais pas s'il a vraiment compris où j'allais mais il n'est pas question que j'accepte son offre; il ne conduit pas une voiture taxi, il n'a pas d'enseigne. En dernier recours, je décide de me rapprocher de la gare où il y a des taxis et demande qui veut me conduire à Breb village, point central de mon plan pour ce jour-là. Ils hésitent. Peut-être un peu loin, car à plus d'une heure de là, et en montagne. Je souligne que je paie et propose, pour ne pas subir de surenchère, 300 rons, le même prix que j'ai payé à Gura pour me rendre à Suceava. Il accepte, parle avec un collègue et ajoute que c'est lui qui viendra me chercher lorsque je l'appellerai. D'accord. J'ai confiance, ce sont des chauffeurs dans des voitures taxi. Et nous partons. Après être sortis de la ville, nous nous dirigeons vers les montagnes. De fait, nous monterons longtemps en traversant différents villages. Je n'ai pas demandé à mon chauffeur d'arrêter à Budesti ou ailleurs pour visiter ces fameuses églises de bois qui parsèment les campagnes du Maramures; je me trouvais déjà chanceuse d'avoir pu trouver un transport pour aller si loin, et en montagne.

 

À un moment, mon chauffeur me désigne le flanc d'une montagne en soulignant sa coupe à blanc et en déplorant la corruption qui aurait cours sur ce point de la part de membres proches du gouvernement roumain. De fait, Routard 2019 le mentionne aussi en disant: "Depuis 1990, les élites politiques se servent de la forêt pour construire des fortunes... Ce pillage généralisé a enrichi des souverains locaux au service de partis politiques. Et appauvri l'immense patrimoine forestier de ce pays"(page 310).

Arrivés sur un sommet - je ne pense pas pouvoir le repérer sur Google Maps - mon chauffeur attire mon attention, met sa voiture à neutre et m'indique qu'elle avance toute seule. Il semble troublé. Je lui dis en anglais que c'est un phénomène physique magnétique. Oui, dit-il, à peine rassuré. On peut voir devant nous d'autres voitures qui se sont mis à neutre en avançant à peine. 

 

Voici ce que j'ai trouvé sur le Web à ce sujet: un mont antigravitation. Hem...

 Extérieur

Antigravitational Hill

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Attraction touristique en Roumanie

Adresse : DJ109F, 437070, Roumanie 

 

 

Finalement, au bout de plus d'une heure de route, on arrive au village traditionnel de Breb. J'ai les yeux grands et ne veux rien manquer de cet endroit si spécial pour une Nord-Américaine.

 

 

Le village de Breb, au coeur du Maramures

(tiré du site petitfuté.com)

"Niché au creux des collines, en léger retrait de la route, ce village de 1 200 habitants est bucolique à souhait. Maillé de chemins bordés d'arbres, les poules s'y égayent en liberté. Ici, les traditions sont vivaces : les fêtes religieuses sont célébrées avec ferveur et, le dimanche, comme dans d'autres villages des environs, les habitants revêtent les costumes régionaux, offrant un festival de couleurs. Vous pourrez aussi y observer les travaux agricoles et voir à l'œuvre des artisans : brodeuses, tisseuses, sculpteurs sur bois… Vous y verrez d'ailleurs de beaux porches en bois sculptés. Breb compte en outre une belle église en bois du XVIIe siècle, ornée de fresques du même siècle. Plusieurs étrangers se sont installés là ces dernières années, ainsi que des néoruraux roumains, contribuant au dynamisme touristique du village, qui offre de nombreuses possibilités d'hébergement, notamment dans de belles maisons en bois réhabilitées, telles que celles restaurées par le prince Charles, via sa fondation Mihai Eminescu."

 

Panorama du village de Breb, Maramures.

(autres photos sur la bande passante ci-haut)

Au restaurant du village, j'ai mangé ce qui restait, parce qu'il paraît qu'elles avaient eu bien du monde cet après-midi là, de la truite rôtie avec bien sûr, polenta. Je renchéris avec une assiette de fromage local réputé, accompagné de tomates et concombre.

 

J'appelai le taxi un peu tard compte tenu que ça lui prenait 1 heure ;pour venir. Comme mon chauffeur du matin me l'avait annoncé, un autre chauffeur vint me prendre à 18 heures à l'entrée du village, tel qu'entendu par téléphone avec lui. Je les ai trouvés bien fiables. En l'attendant, je pus profiter de l'expressivité des mêmes hirondelles noires que celles du parc Burgtheater à Vienne et des abords du Danube, . 

 

Sur notre chemin du retour vers Baia Mare, j'ai vu 3 chiens errants longer cette route de pleine montagne, deux ensemble et un tout seul. C'était triste de les voir, tête basse, semblant épuisés, probablement affamés. Avaient-ils passé l'hiver dans ces montagnes de conifères? En apparence, cela confirme l'idée reçue concernant la gestion des animaux sauvages ou errants en Roumanie: les laisser libres de leur sort tant et aussi longtemps qu'ils ne nuisent pas.

 

Mon regret sur cette équipée est de ne pas avoir visité l'intérieur des fameuses églises du Maramures; je ne les ai vues que de l'extérieur. Et voici celle que j'ai pu photographiée. Je n'arrive pas à la télécharger alors il faudra voir ou revoir la chapelle orthodoxe du musée village de Suceava dont j'ai publié les images de l'extérieur, porte, étonnant toit...

Aussi, lorsque je raconterai la croisière, je publierai les photos des chapelles d'Arbanessi en Bulgarie, aussi orthodoxes mais plus près de la Grèce que de l'orthodoxie russe.

Lors de ma planification plutôt floue de cette journée au Maramures à cause de l'impossibilité de confirmer le transport, j'avais pensé si j'avais le temps, ce que j'espérais fort, de Breb, je demanderais au taxi de me conduire au nord de Baia Mare où on peut trouver un joli établissement hôtelier aux abords du lac Firiza, nommé Complexe touristique Simared, pour me baigner et prendre un verre, puisque je ne voyais aucun service de restauration. Pour cela, j'aurais dû partir plus tôt de Baia Mare et conséquemment de Breb. Snif...

Je partais le lendemain à 8 hrs AM. Je devais vérifier mes bagages.

 

Et puisque l'une des vedettes incontestée de ce voyage était le train, en voici les dernières gares de Roumanie, de g. à dr.: Apa, Carei et la gare frontalière de Valea lui Mihai (Vallée de Michel)

mes photos. 3 juin 2023

 

Il était autour de 10 h 25. Très ponctuel comme à son habitude, le train s'arrêta plus longtemps à Valea lui Mihai, et pour cause, puisque c'était la frontière. On me demanda mon passeport, et là, comme la première fois qu'on me le demanda en croisière, je résistai un peu car je croyais vraiment qu'on devait toujours, sans exception, avoir notre passeport à vue et non pas l'abandonner comme ça à quelque personne que ce soit, même à un agent. Je demandai donc de l'accompagner; il fit signe que non. Alors, je dus le laisser aller avec mon passeport. Lorsqu'il revint quelques 20 ou 30 minutes plus tard, il me le tendit en déclarant "Canada", commentaire que je compris comme une excuse pour ma résistance. 

Et nous poursuivîmes notre voyage à travers la Hongrie, une plaine sans fin que nous avons traversée d'est en ouest au cours du reste de la journée, en laissant derrière nous les Carpates qui me manquaient déjà.

Et là, à Debrecen, ville hongroise la plus près de la frontière roumaine, j'eus un incident qui aurait pu, pensai-je à ce moment-là, porter à conséquence en terme temporel, mais finalement, lorsque je reconsulte les horaires de train, pas vraiment.

Ce qui est arrivé, c'est que, comme la compagnie ferroviaire changeait entre Roumanie et Hongrie, de CFR  à Mav qui offre des services distincts côtés langue, achat de billets, renseignements en ligne, tout quoi, j'avais acheté 2 billets pour ce voyage: l'un de Baia à Debrecen et un autre pour le reste du voyage de Debrecen à Vienne en Autriche. Alors, je pensai que je devais descendre à Debrecen et prendre un autre train, car mon billet électronique hongrois n'indiquait pas, comme la CFR  Calatori roumaine, le numéro du train, ce qui m'aurait permis de constater que les deux billets affichaient le même numéro de train. Alors, je descendis du train. Un Hongrois qui était à bord depuis Baia Mare, car nous n'étions que deux dans le wagon partant de Baia, vint nous rejoindre à la porte du train, l'agent de bord et moi, et demanda en hongrois pourquoi je descendais. L'agent avait l'air surpris, et moi aussi. Je dis en anglais que j'avais 2 billets. "Aren't you going to Vienna?" qu'il me rétorqua. "Oui", lui dis-je. Alors, tous stressés, car le train n'attend pas et on savait qu'il était pour partir: "This train goes to Vienna" qu'il me dit. Oui? que répondis en questionnant l'agent du regard. Alors, je remontai, car le train s'ébranlait. Une fois à bord, je consultai mes billets électroniques devant cet Hongrois en lui signifiant que mes deux billets n'indiquaient pas que c'était le même train. 

Une fois rassise, je pensai que j'avais attendu à la toute fin de mon voyage  pour faire une pareille erreur. Mais une fois reconsulté l'horaire des trains, je réalisai que si je n'avais pas été avertie par ce blond Hongrois d'environ, je dirais, 30, 35 ans j'aurais pu prendre le train suivant, une heure plus tard. Ce n'aurait pas été catastrophique sauf que, comme j'avais une soirée chargée à Vienne, je ne voyais pas comment j'aurais eu le temps de souper avant mon concert. 

La traversée de la Hongrie entière, d'est en ouest, fut comme ça: plaine, plaine déserte, plaine habitée, la "puszta". Voies ferrées bordées d'arbustes et de quelques fleurs, maisons toutes semblables, petites, à toit orange à deux versants. Aspect global des localités et système ferroviaire plus modernes qu'en Roumanie mais dont on a ici perdu le charme naturel et pittoresque: un autre monde à quelques encâblures de distance. En tout cas, ce n'est pas cette traversée des plaines hongroises qui ont fait naître en moi le regret de n'avoir pas eu le temps de m'y arrêter. Ce serait sans doute injuste et gratuit d'affirmer que le pays est plat et qu'il y a bien moins à visiter qu'en Roumanie, car seulement en considérant les constructions et coutumes qu'ont sûrement fait naître, sinon survivre, les différents peuples qui ont vécu sur le territoire hongrois au cours des siècles, il y a sûrement beaucoup à contempler et à visiter.

 

Campagne hongroise. Ma photo. 3 juin 2023

 

À la gare de Budapest, je regardai mon Hongrois prendre son bagage, puis, du quai, me faire un "thumb up" - je me demande bien pourquoi - avant de s'éloigner sur le quai de la gare. C'était bien commode de rester dans le même train.

 

Une fois avoir quitté la gare de Budapest Kelendi, c'est à dire la gare au nord de la ville, l'agente de bord de la compagnie Mav passa pour vérifier les billets. Bien tardivement, car c'était le premier contrôle sur le territoire hongrois. Quand elle arriva à moi, je ne pouvais lui montrer mon billet, lui dis-je, parce que mon cellulaire était mort. Elle me parlait en hongrois, entre vous et moi, une langue in-com-pré-hen-sible. Elle élevait la voix, semblait m'engueuler. Je répondais en anglais. Me comprenait-elle? Normalement, oui, puisqu'elle contrôlait les billets. À un moment, j'ai vraiment cru qu'elle voulait me jeter dehors à la prochaine station. Finalement et à travers cette altercation, ce sont mes voisins de siège qui me firent comprendre que la prise de courant électrique était derrière les rideaux gris des fenêtres. Merci à eux. Alors, 15 minutes plus tard, elle revint et c'était réglé.

J'ai vraiment l'impression qu'elle ne me comprenait pas et croyait que je tentais de me justifier. Une 2è mésaventure de toute fin de parcours. 

Était-ce dans ce segment du voyage? Il me semble bien que oui, entre autre parce qu'à ce moment le wagon était presque plein. Alors que je voulais me promener un peu dans le train, je trouvai à l'extrémité de mon wagon un homme adulte étendu de tout son long dans le cabinet de toilette ouvert. Ce qui m'a semblé être deux employés du train se tenaient juste à côté, sur la section entre notre wagon et le suivant, alors je conclus qu'il l'avait vu; le contraire était invraisemblable. Cela me rappela avoir perçu un brasse-camarade quelques minutes plus tôt; c'était sûrement avec cet homme. Que s'était-il passé? Ils n'avaient quand même pas frappé l'homme sur le plancher!  Je pensai que cet homme n'avait pas de billet ou même qu'il était ivre. Un quart d'heure plus tard, j'entendis une vigoureuse altercation entre des hommes; je ne me retournai pas. À la descente du wagon, l'homme évidemment n'était plus là. 

 

De retour à Vienne

 

Le voyage se poursuivait vers Vienne où j'arrivai à l'heure dite. J'ai été fort contente d'avoir sélectionné l'hôtel Motel One Wien-Hauptbahnhof situé à 300 pieds de la gare ferroviaire que je dirais centrale de Vienne. Hyper contente puisque je n'ai eu qu'à traverser la rue si je sortais de la gare versant sud. Cet hôtel de style design est au coeur de Vienne, à proximité de parcs, du palais Belvédère, etc... (tiré du site motel-one.com)

"Dans le One Lounge, des thèmes représentatifs de la ville sont également interprétés de manière créative. En prenant votre petit-déjeuner vous pourrez vous replonger en 1854, l’année de l’inauguration de la ligne de chemin de fer de Semmering. Le bar et ses décorations dans le style des ateliers viennois est également enrichi par des éléments de design de chez Moroso, Baxter et Jan Kath. La représentation du château de Belvedere voisin qui tapisse l’ensemble des murs du rez-de-chaussée, offre un spectacle vraiment fascinant..."

images tirées du site motel-one.com

 

Une fois installée dans ma chambre et après un court repos, la soirée serait quasi compulsive. Je décidai pour profiter de cette dernière soirée à Vienne de marcher jusqu'au StadtPark situé juste au sud-est de la vieille ville précédemment visitée en mai. Une fois ses rues arpentées sans malheureusement y traîner, moi qui aime tellement le faire, j'atteins le StadtPark réputé le parc préféré des Viennois pour y écouter de la musique et y pique-niquer le dimanche. Et je l'ai aussi trouvé plein de charmes.

 

Le StadtPark  le monument à Strauss et le Wienflussportal

Mes photos. 3 juin 2023

"Le portail de la rivière Vienne, en allemand : Wienflussportal, est un monument de style Art nouveau situé à Vienne en Autriche." (de Wiki)

À ses abords, j'y avais repéré un populaire restaurant en plein air, le Biergart'l im StadtPark. J'ai bien aimé le site et le plat typique que j'ai choisi, des tranches de porc fraîchement mijoté copieusement accompagné... avec une bière. Pas de temps pour le dessert: je devais vite me rendre au Kursalon juste à côté pour un spectacle musical agrémenté de chanteurs d'opéra et de danseurs classiques. L'expressivité de l'ensemble musical a été au-dessus de mes attentes. Enthousiasmant. Inspirant. Même si contrairement au concert de l'Orangerie de Schonbrunn - où non seulement j'étais dans les premières rangées mais où aussi j'ai davantage apprécié les chanteurs classiques que ceux-ci - j'étais presque au fond de la salle. J'ai déjà joint un lien vers leur musique dans la partie Vienne de ce récit de voyage; je peux le joindre à nouveau pour les amateurs de Mozart et de Strauss.

Comme dernier moment à Vienne je décidai de retourner à l'hôtel par un autre chemin, ce que je regrettai car j'ai atteint l'hôtel étourdie de fatigue. Demain, je me levais tôt même si mon avion ne partait qu'à 11 heures AM.

 

 

Le Kursalon, salle de concert et sa galerie extérieure

Le restaurant Biergart'l im StadtPark et le concert au Kursalon voisin

Mes photos, sauf celle du Biergart'l. 3 juin 2023

Épilogue

 

Et que dire du peuple roumain alors!

 

Personnellement, tout en soulignant que ces remarques peuvent ne pas être valables par manque de fondements, je l'ai essentiellement trouvé authentique et naturel en ce sens qu'ils et elles ne m'ont pas semblé tenter de se faire valoir à la fois entre eux, non plus que face à moi, une voyageuse étrangère.

Bien que ce soient des gens qui parlent beaucoup entre eux, la simplicité, le naturel et même la sobriété de leur façon d'être m'a frappée.

Leur présence en train se fait sentir par le doux ronronnement de leurs conversations. Cependant, sur des quais ou embarcadères de gare, j'ai vu quelques hommes s'adresser fermement à d'autres en élevant la voix, ce qui est pour ainsi dire inexistant chez nous, ou serait mal perçu.

À une demande de renseignements, si les femmes âgées répondent abondamment, les femmes plus jeunes et les hommes se font un peu tirer l'oreille, peut-être à cause de la langue, mais répondent.

À part les gens âgés des campagnes, ou des villes, la plupart des Roumains-es parlent très bien anglais.

Je ne sais pas si c'est généralisé mais ils m'ont paru religieux et parfois dévots-es. De fait, les églises semblent fréquentées et pas seulement les dimanches.

Leur réaction aux pourboires laisse croire qu'ils sont très sensibles à la manière d'obtenir de l'argent et à  la corruption. Une serveuse m'a même précisé qu'elle était déjà payée.

Dans les quelques petites villes visitées, je n'ai pas entendu de musique. Même si j'ai lu que traditionnellement la musique se faisait entendre dans les villages lors de fêtes et de grands événements, mon impression est qu'il n'est pas dans leur coutume de jouer de la musique en public en dehors de ces circonstances, sauf peut-être à Bucarest.

N'y a-t-il pas d'itinérants en Roumanie? Je n'en ai vu qu'un qui ne demandait rien mais à qui j'ai donné l'argent que j'avais en main; si je me souviens bien, c'était dans la gare de Brasov. 

 

Note: Comme je suis réfractaire à photographier les gens, les seules images que j'ai d'eux, des Roumains-es, sont les quelques-unes déjà incluses dans ce récit de voyage.

 

Suit un portrait tiré de Wiki au sujet des Roumains-es - qui n'en ont manifestement rien à faire des pratiques occidentales d'autoproclamation et d'autovalorisation - portrait dont il me semble avoir entr'perçu quelque vérité dans des propos d'autodérision ou d'autocritique tenus par quelques-uns à bord de trains.

 

(tiré de Wiki sous "Culture de la Roumanie")

"SOCIÉTÉ

"Durant un demi-siècle de dictatures et de pénurie, les Roumains n'ont eu le droit de se plaindre de rien et ont dû afficher une unanime camaraderie, mais depuis la « Libération de 1989 » ils ne cessent de se plaindre de tout et de se lamenter, à longueur de médias, de leur propre inconstance, arrivisme, inculture, paresse, corruption, désorganisation, inefficacité, pauvreté, le tout démenti par les chiffres, les analyses statistiques et sociologiques et un développement qui reste très visible malgré la crise2. Cette complainte est désormais inhérente à la culture et la société roumaines actuelles, et l'historien Neagu Djuvara l'a appelée la « culture Aoleu-vai-de-noi » (« Aïe-aïe-aïe-pauvres de nous »)3. La principale illustration de la « culture Aoleu-vai-de-noi » est l'aphorisme suivant, dû à l'humoriste et essayiste George Pruteanu : « Comment les Roumains pourraient-ils se défaire de leurs démons, alors qu'on leur apprend à l'école primaire le poème de Tudor Arghezi Chiot au poil crépu, qui vole le canard tout frais, j'ai beau l'avoir vu, lui jure que c'est pas vrai !, au collège le poème populaire Miorița qui raconte comment deux mauvais bergers complotent pour assassiner le bon berger, et au lycée le poème Étoile du matin de Mihai Eminescu où une minette superficielle, après avoir mené un génie au bord de la folie et du suicide, lui préfère un bellâtre inculte ».

"LANGUE

"Les Roumains décrivent souvent leur pays comme une « île de latinité dans un océan slave ». Cette expression isolationniste a été popularisée par Nicolae Iorga, historien et homme politique de l'entre-deux-guerres. Elle est toutefois fausse car les Roumains partagent de nombreux traits culturels et lexicaux avec leurs voisins, dont la Hongrie qui ne fait pas partie des pays slaves. En effet, la latinité est essentiellement linguistique : sur les autres plans de la culture traditionnelle, la Roumanie se situe bien au carrefour de l'Europe centrale à laquelle elle appartient par la Transylvanie, de l'Europe orientale à laquelle elle appartient par la Moldavie, et des Balkans auxquels elle appartient par la Valachie et la Dobrogée. Par ailleurs, depuis l'époque des Lumières, la Roumanie a subi une très forte influence occidentale et notamment française, combattue jadis par des partisans de l'« autochtonisme orthodoxe » tels le philosophe Nae Ionescu ou l'essayiste Nichifor Crainic, et plus récemment par des polémistes nomenklaturistes passés du communisme au nationalisme comme Adrian Păunescu ou Corneliu Vadim Tudor."

 

Je ne savais pas ça; avoir su....

"FRANCOPHONIE

"À peu près 15 % de la population roumaine comprend et parle le français, et le pays fait partie de l'Organisation internationale de la francophonie. Avant 1989, à peu près tous les Roumains ayant dépassé l'école primaire, comprenaient et parlaient le français, en partie grâce à l'héritage latin commun aux deux langues, mais surtout grâce à la francophilie héritée de l'influence des Lumières au xviiie siècle, et de l'aide française à l'unité roumaine durant le xixe siècle. La composante révolutionnaire de l'identité roumaine doit beaucoup à l'influence française. Jusqu'en 1945, la Roumanie et la France avaient gardé des relations culturelles et politiques étroites, et partagé les mêmes orientations politiques4. En 1968 encore, lors de sa visite à Bucarest en mai, Charles de Gaulle était spontanément ovationné à Bucarest, alors qu'il était conspué à Paris5.

Ça, cela pourrait être vrai... d'après quelques moues françaises concernant la Roumanie, ou plutôt les Roumains

"Mais après 1989, les Roumains découvrent que dans les médias francophones, leur pays n'est plus dépeint comme un allié, une « petite sœur des Balkans », et Bucarest comme un « petit Paris »6, mais comme une sorte de Syldavie7 plutôt sordide (le sort des orphelins et des Roms domine l'espace médiatique), un pays suspect de fascisme, de xénophobie et d'antisémitisme atavique8. Mortifiés par cette image péjorative qu'ils ressentent comme roumanophobe, de nombreux Roumains se tournent vers d'autres horizons culturels, et les productions en français disparaissent à la télévision roumaine. De plus, auprès de jeunes, l'omniprésence de l'anglais, notamment dans le monde économique, a aussi joué un rôle important. Malgré tout, les médias français conservent des antennes en Roumanie : RFI a une importante filiale à Bucarest avec des émissions le plus souvent en roumain, mais aussi en français le soir et la nuit9."